Reconnaissance faciale : Quand Big Brother s’invite à votre apéro (sans même apporter des chips)
Par Manuel Payet
20 novembre 2025
Introduction : « Moi ? Rien à cacher… sauf ma playlist Deezer »
« Je n’ai rien à cacher. »
Ah, cette phrase magique, souvent prononcée entre deux gorgées de café, comme si le fait de ne pas avoir de cadavre dans son placard suffisait à justifier une société où votre visage vaut plus que votre mot de passe bancaire.
1. La liberté en danger : Quand votre visage vous trahit (même après trois verres de vin)
La surveillance de masse, c’est un peu comme un régime sans sucre : au début, on ne voit pas l’impact, mais à la longue, ça vous pourrit la vie.
Savoir que vos moindres grimaces peuvent être enregistrées, analysées et jugées par un algorithme qui a à peu près l’éthique d’un robot aspirateur en promo, ça change la donne. Vous osez moins rire trop fort, moins manifester, moins draguer en soirée (au cas où). Bref, vous devenez aussi passionnant qu’un meuble IKEA en kit.
« Mais moi, je n’ai rien à me reprocher ! »
Super. Mais est-ce que vous avez envie que votre visage soit scanné, stocké et potentiellement vendu au plus offrant comme un vieux vinyle des années 80 ? Parce que spoiler : votre vie privée, c’est comme votre dignité après une soirée arrosée – une fois perdue, c’est compliqué à récupérer.
2. Des données à vie : Votre visage, ce tatouage numérique indélébile
Contrairement à un mot de passe (que vous oubliez déjà tous les trois mois), votre visage, lui, ne se réinitialise pas.
Les données biométriques, c’est un peu comme un tatouage raté : ça reste, et ça peut vous hanter. Des systèmes ont déjà prouvé qu’ils pouvaient retrouver des images de vous datant de plus de dix ans. Imaginez : une photo de vous en 2015, en short moulant et tongs, qui refait surface pendant un entretien d’embauche. La honte.
Et le pire ? Vous ne pouvez même pas faire comme avec vos anciens posts Facebook et les supprimer en priant pour que personne ne les ait vus.
3. Une technologie à double tranchant : Quand la facilité vire au cauchemar
La reconnaissance faciale, c’est comme un couteau suisse : super pratique pour ouvrir une bouteille de vin, mais un peu moins quand il se retrouve dans les mains d’un psychopathe.
- Vos déplacements traqués en temps réel ? Check.
- Vos fréquentations analysées et notées ? Check.
- Vos opinions politiques utilisées pour vous cataloguer ? Check.
« Mais c’est pour notre sécurité ! »
Bien sûr. Et les cookies, c’est pour améliorer votre expérience utilisateur. Sauf qu’à force d’améliorer l’expérience, on finit par ressembler à un épisode de Black Mirror écrit par un stagiaire en déprime.
4. Un choix de société : Big Brother ou liberté, il faut choisir
La vraie question n’est pas « Est-ce que cette technologie est cool ? », mais « Est-ce qu’on a vraiment envie de vivre dans un monde où notre visage est un code-barres ambulant ? »
- Voulons-nous d’une société où la confiance prime ?
- Ou préférons-nous un monde où chaque sourire est suspect, chaque regard est fiché, et chaque apéro entre amis peut finir en dossier numérique ?
Conclusion : Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard (ou trop cher)
En tant que citoyens, professionnels ou simples amateurs de liberté (et de chips), nous avons tous un rôle à jouer :
- ✅ Poser des questions (même si on vous traite de parano).
- ✅ Exiger des comptes (parce que « c’est pour votre bien » est la pire excuse depuis « c’est pour ton bien » en cours de gym).
- ✅ Rester vigilants (et un peu parano, c’est sain).
Et vous, vous préférez quoi ?
Un monde où votre visage est votre mot de passe… ou un monde où votre mot de passe, c’est encore « 123456 » parce que vous avez la flemme de changer ?
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